Le secteur minier sud-africain est une source importante de devises étrangères et d’emplois. Les minéraux de ce pays sont essentiels à sa croissance économique et à sa stratégie de relance.
De nombreuses réserves minérales sud-africaines, dont la valeur est estimée à 2 500 milliards de dollars, restent inexploitées. Pretoria cherche désormais à multiplier par deux les investissements dans le secteur d’ici à 2030.
Le boom des matières premières, en partie alimenté par la pandémie et le conflit en Ukraine, a renforcé la confiance des investisseurs et devrait inciter les mineurs, grands et petits, à s’installer dans le pays.
L’Afrique du Sud n’espère faire valoir son statut de destination la plus attrayante pour les investissements miniers que lors de la prochaine conférence Mining Indaba. Du 9 au 12 mai, la communauté minière se tournera vers l’avenir avec pour thème général : “Evolution de l’exploitation minière africaine – Investir dans la transition énergétique, l’ESG et les économies”.
Le président Cyril Ramaphosa a identifié l’exploitation minière comme un secteur clé dans le plan de redressement post-pandémie de l’Afrique du Sud. Pretoria s’efforce notamment de changer le discours sur l’industrie, en soulignant que le charbon, l’or, le platine et les diamants ne sont pas les seuls à avoir un impact. Les investisseurs sont invités à s’aventurer également dans des métaux tels que le chrome, le vanadium et le titane.
Mais la croissance a marqué le pas ces dernières années. Entre 2010 et 2018, l’industrie a connu une perte de 10 % de la production, 50 000 emplois supprimés et une diminution de 45 % des investissements annuels en capital. Un manque d’innovation, de mauvaises infrastructures ferroviaires et portuaires, et une électricité peu fiable sont à blâmer pour ces dégâts.
Dans un entretien exclusif à Business Africa, Hans Kuipers, du Boston Consulting Group, évoque des pistes pour donner un nouvel élan au secteur mines.
Source :Business Africa
Par Abraham Zondé