Dans une révélation choquante de corruption alléguée, l’Unité de confiscation des avoirs (AFU) du ministère de la justice sud africaine (Parquet) a saisi des biens et des comptes bancaires d’une valeur de plus de 43 millions de rands équivalent à 2.291,1023.86$ liés à l’ancien general le brigadier de l’ambassade de la République démocratique du Congo (RDC), Ngoy Timothée Makwamba. L’AFU a obtenu un ordre de confiscation à la suite d’accusations de fraude et de vol commises par le brigadier Makwamba lors de son mandat en tant qu’attaché de défense en Afrique du Sud.
La porte-parole du ministère public, Lumka Mahanjana, a éclairé les développements, révélant que la Haute Cour de Pretoria avait accordé les ordres de confiscation le mois dernier. Selon Mahanjana, l’affaire a été initiée par des accusations criminelles portées contre le brigadier Makwamba par le gouvernement de la RDC.
Un des points focaux de l’enquête était l’implication de Makwamba dans un marché de fourniture d’armes avec la société d’État sud-africaine, Denel Group. “L’ambassade de la RDC a effectué un paiement de 49,6 millions de rands à Denel Group pour l’achat d’armes”, a expliqué Mahanjana. “Cependant, Denel n’a pas pu honorer la commande et a initié un processus de remboursement.”
Dans une manœuvre rusée, Makwamba aurait prétendu être le représentant autorisé de la RDC auprès de Denel, malgré la résiliation de son contrat par le gouvernement de la RDC en décembre 2022. Tirant parti de son autorité persistante en tant que signataire du compte de défense de la RDC, Makwamba a orchestré le détournement du paiement de remboursement vers un compte bancaire associé aux avocats Johan van Heerden.
Par la suite, les fonds ont été transférés vers deux comptes Nedbank contrôlés par Makwamba, qui a ensuite utilisé les gains illicites pour acheter plusieurs propriétés à travers Gauteng. Ces propriétés, enregistrées sous divers noms, notamment ceux de ses enfants et de connaissances de la RDC, ont servi de moyens pour l’acquisition de richesses illicites.
Mahanjana a révélé qu’en gelant les comptes bancaires, l’un contenait un montant stupéfiant de 35 millions de rands(1,864,786.86$), tandis que l’autre en contenait plus de 224 765 rands. Les propriétés saisies comprennent une résidence dans le domaine du Centurion Golf, une autre à Eastwood à Kilberry, Pretoria, et des propriétés supplémentaires dans le secteur Hokaai et à Northcliff, Johannesburg.
Dans le but d’empêcher une exploitation supplémentaire de ces avoirs, l’AFU les a placés sous le contrôle d’un Curateur Bonis. Mahanjana a décrit les étapes suivantes, soulignant l’engagement de l’AFU envers la justice : “La prochaine étape consiste à demander l’ordonnance de confiscation définitive. Une fois obtenue, les propriétés seront vendues aux enchères publiques, et les produits seront restitués à la RDC.”
L’affaire du brigadier Makwamba est un rappel poignant de la menace omniprésente posée par la corruption, même au sein des cercles diplomatiques. Elle souligne l’importance de mécanismes robustes pour détecter et combattre les malversations financières, en particulier dans les transactions impliquant des fonds publics et des entités étatiques.
En outre, elle met en lumière le rôle crucial joué par des institutions telles que l’AFU et le parquet dans le maintien de l’état de droit et la sauvegarde de l’intégrité du système financier. En intervenant rapidement et en obtenant des ordonnances de confiscation, ces entités envoient un message clair selon lequel l’enrichissement illicite ne restera pas impuni.
Alors que les procédures judiciaires se déroulent, les parties prenantes observeront avec attention le dénouement, espérant un verdict décisif qui garantit la responsabilité et restaure la confiance dans la gouvernance. La résolution de cette affaire aura sans aucun doute des implications plus larges, résonnant au-delà des frontières et réaffirmant l’impératif de conduite éthique dans toutes les sphères de la fonction publique.
Dans la poursuite d’une société juste et transparente, il incombe aux autorités de rester vigilantes contre la corruption, quel que soit le rang ou l’affiliation. Grâce à des efforts concertés pour éradiquer la malversation et poursuivre les coupables, l’Afrique du Sud et ses partenaires internationaux peuvent œuvrer vers un avenir défini par l’intégrité, la confiance et la responsabilité.
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