La Gécamines, a annoncé qu’elle doit approuver toute acquisition de Chemaf Resources Ltd. si le nouveau propriétaire souhaite reprendre un permis minier important.
Chemaf, qui a lancé un processus de vente en septembre, a révélé en mars que le processus était à son “stade final”, mais aucune offre gagnante n’a encore été confirmée.
La société, soutenue par le groupe Trafigura, travaille à développer l’une des plus grandes mines de cuivre-cobalt et des usines de traitement au Congo sous un accord de location avec Gécamines qui est société minière publique de la République Démocratique du Congo.
Le président du conseil d’administration de la Gécamines, Guy-Robert Lukama, a souligné que toute transaction transférant la propriété de ce bail sans approbation préalable serait invalide si elle concerne le permis pour le projet Mutoshi. Il a déclaré : “S’ils vendent, nous retirerons l’accord de location.” En réponse, Chemaf a mentionné qu’elle a engagé des discussions avec des hauts responsables du gouvernement congolais et a déjà reçu l’approbation du ministre des Mines pour une transaction proposée.
“Suite à ces approbations, nous nous préparons à demander l’approbation formelle de Gécamines SA, notre partenaire respecté dans Mutoshi,” a déclaré un porte-parole de Chemaf.
Plus tôt cette semaine, Kizito Pakabomba a été nommé nouveau ministre des Mines du Congo, remplaçant Antoinette N’Samba Kalambayi. Aucun des deux responsables n’a répondu aux demandes de commentaires envoyées en dehors des heures de bureau.
Fin 2022, Chemaf a obtenu un prêt de 600 millions de dollars de Trafigura pour financer son expansion. Cependant, le développement de la mine a dépassé son budget, obligeant le géant du négoce de matières premières à chercher des financements supplémentaires. Par conséquent, Chemaf s’est mise en vente, demandant aux acheteurs potentiels de s’engager à fournir entre 250 et 300 millions de dollars pour achever ses projets.
Chemaf, qui entretient une relation avec Trafigura depuis plus de 15 ans, prévoit un complexe majeur à Mutoshi, dans la province du Lualaba au Congo, depuis au moins 2018. Le site devrait produire 16 000 tonnes de cobalt et 50 000 tonnes de cuivre par an.
Toute décision de Gécamines de révoquer le permis pourrait compliquer le processus de vente en mettant en péril le complexe minier inachevé. Cependant, cela n’affecterait pas les nombreuses autres licences détenues directement par Chemaf.
Trafigura a précisé qu’en tant que “l’un des créanciers de Chemaf,” il ne “gère ni n’influence les décisions sur le processus d’investissement.”
Bail ‘Non-Performant’
Gécamines a tenté à plusieurs reprises de contacter Chemaf, enregistrée sur l’île de Man, depuis que la société, détenue par l’homme d’affaires Shiraz Virji, a commencé le processus de vente.
Cependant, selon Lukama, ils n’ont pas reçu de réponse. L’accord de bail de 25 ans, conclu en 2015, est considéré comme “non-performant,” ce qui donne à Gécamines le droit de le résilier.
Chemaf a annoncé vendredi avoir investi environ 520 millions de dollars dans le développement de Mutoshi, qui est achevé à environ 80%. La société a attribué le manque de financement aux “pressions inflationnistes dans le secteur minier mondial,” à un “environnement de prix du cobalt morose,” et à l’indisponibilité de la totalité du prêt de Trafigura.
E rappel;Les États-Unis entretiennent des discussions régulières avec la société minière publique de la République Démocratique du Congo (RDC), Gécamines, a déclaré un haut responsable du Département d’État à Reuters en debut de cette annee. Cette initiative s’inscrit dans la volonté de Washington de renforcer ses relations avec les principaux fournisseurs de cobalt et de cuivre à travers le continent africain.
Par Eric Kasongo
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