Le Président Emmerson Mnangagwa a exhorté les nations africaines à adopter des stratégies d’investissement innovantes et écologiques pour favoriser la croissance économique lors de l’ouverture du segment ministériel de la 56e session de la Conférence des ministres des Finances, de la Planification et du Développement économique, La réunion a souligné la nécessité urgente de mesures proactives pour tirer parti de la transition vers des économies vertes durables, qui devraient générer un montant impressionnant de 3 billions de dollars d’ici 2030.
S’adressant aux représentants gouvernementaux et institutionnels à Victoria Falls, au Zimbabwe, le Président Mnangagwa a mis en lumière les défis pressants auxquels sont confrontés les pays africains à la suite du changement climatique. “Les effets du changement climatique restreignent de plus en plus les pays africains dans l’exploitation de leurs riches ressources naturelles de manière durable”, a-t-il déclaré. Cette contrainte, a-t-il noté, entraîne des rendements décroissants le long des chaînes de valeur économique, menaçant ainsi la trajectoire de développement du continent.
Pour atténuer ces défis et libérer le potentiel économique de l’Afrique, le Président Mnangagwa a souligné l’importance d’adopter des instruments innovants destinés à favoriser l’action climatique et à résoudre la crise actuelle de la dette. Parmi les stratégies proposées figurent les swaps de dette contre nature, les obligations bleues régionales, les marchés du carbone régionaux et l’utilisation de la comptabilité du capital naturel.
Le Président a souligné que l’adoption de voies multifacettes est cruciale pour cultiver des économies vertes inclusives. “Ces stratégies doivent non seulement aider à l’éradication de la pauvreté, mais aussi protéger les seuils écologiques qui soutiennent le développement humain, la santé et le bien-être”, a-t-il souligné. L’appel à l’action a profondément résonné auprès des participants, qui ont reconnu l’impératif d’une action collective pour naviguer à travers les défis posés par le changement climatique et le fardeau de la dette.
L’urgence du message du Président Mnangagwa est soulignée par les récentes projections indiquant l’immense potentiel économique des stratégies d’investissement écologique. Selon la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies, la transition vers des économies vertes durables promet de générer 3 billions de dollars de production économique d’ici 2030. Cette manne potentielle offre une opportunité unique aux nations africaines de catalyser leur croissance économique tout en abordant simultanément les préoccupations environnementales pressantes.
Les instruments innovants proposés offrent un chemin aux pays africains pour exploiter les avantages économiques de la durabilité tout en atténuant la dégradation environnementale. Les swaps de dette contre nature, par exemple, fournissent un mécanisme de restructuration de la dette souveraine en échange d’investissements dans des initiatives de conservation. Cette approche permet non seulement de soulager les fardeaux de la dette, mais aussi de promouvoir la gestion environnementale et la conservation de la biodiversité.
Les obligations bleues régionales représentent un autre mécanisme de financement innovant visant à soutenir les initiatives durables basées sur l’océan. En exploitant les marchés de capitaux pour financer la conservation marine et la gestion durable des pêches, les obligations bleues offrent un moyen de libérer le potentiel économique des régions côtières de l’Afrique tout en protégeant les écosystèmes marins.
De plus, l’établissement de marchés du carbone régionaux présente une opportunité pour les nations africaines de tirer parti du commerce des émissions, en incitant aux efforts de réduction des émissions et en promouvant la transition vers des économies à faible émission de carbone. En monétisant la séquestration du carbone et les activités de réduction des émissions, les marchés du carbone peuvent stimuler les investissements dans les énergies renouvelables, le reboisement et les pratiques de gestion durable des terres.
En outre, l’adoption de la comptabilité du capital naturel fournit un cadre pour quantifier la valeur économique des services écosystémiques et de la biodiversité. En intégrant les considérations sur le capital naturel dans les politiques et les processus de prise de décision, les pays africains peuvent mieux évaluer les compromis entre le développement économique et la conservation de l’environnement, garantissant que la croissance soit durable et inclusive.
L’appel vibrant à des stratégies d’investissement innovantes et écologiques résonne avec un consensus croissant parmi les dirigeants et les parties prenantes africains sur la nécessité urgente de prioriser la durabilité dans les agendas de développement économique. Alors que le continent est confronté aux défis interconnectés du changement climatique, du fardeau de la dette et des inégalités économiques, des mesures proactives sont essentielles pour libérer le vaste potentiel de l’Afrique et garantir un avenir prospère et résilient pour tous.

le Président Emmerson Mnangagwa
En conclusion, l’appel passionné du Président Emmerson Mnangagwa en faveur de stratégies d’investissement innovantes et écologiques souligne l’impératif de l’action collective pour relever les défis pressants auxquels l’Afrique est confrontée. En adoptant la durabilité comme principe directeur et en exploitant les opportunités économiques qu’elle offre, les nations africaines peuvent tracer une voie vers un développement inclusif et durable, garantissant un avenir meilleur pour les générations à venir.
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