L’objectif des sept partis politiques d’opposition signataires d’une charte est de mettre fin à l’hégémonie historique de l’ANC, parti au pouvoir depuis la fin de l’apartheid il y a près de 30 ans. Ils prétendent vouloir “sauver l’Afrique du Sud” de l’administration actuelle.
Le Democratic Alliance, le principal parti d’opposition à l’initiative, a pris part à la cérémonie de signature de cet « accord préélectoral » à Kempton Park, à l’est de Johannesburg.
Selon ;John Steenhuisen, le chef de file de la Charte multipartite pour l’Afrique du Sud, a déclaré que la Charte multipartite fera de même que les négociations historiques de la CODESA qui ont eu lieu ici il y a 32 ans et qui ont changé le cours de l’histoire.
La mission principale de cette coalition est claire et se veut incisive : « renverser l’ANC (Congrès national africain, le parti au pouvoir, ndlr) et inaugurer un gouvernement multipartite après les élections nationales et provinciales de 2024 ». Elle se produit dans un contexte où l’autorité et la direction de l’ANC, qui est au pouvoir depuis la fin de l’apartheid en 1994, sont de plus en plus critiquées.
Les sept partis signataires ont déclaré qu’ils allaient se rassembler « à un moment où les Sud-Africains ont désespérément besoin d’espoir ». Ils entendent créer « un nouveau gouvernement pour construire une Afrique du Sud juste, inclusive et prospère fondée sur les opportunités, la liberté et la sécurité pour tous ses citoyens ».
D’importants scandales de corruption, de détournements de fonds publics et des divisions internes ont éclaboussé le parti historique, qui a plus de 50 ans. une situation qui a fait chuter sa côte dans les sondages, pour la première fois lors des élections locales de 2021, sous la barre des 50%.
L’ancien président Jacob Zuma, qui a été licencié pour corruption en 2018, est toujours confronté à des problèmes judiciaires qui ont un impact négatif sur l’image du parti, malgré les efforts du président Cyril Ramaphosa.
Les sept partis signataires de la charte pour l’Afrique du Sud ont exhorté d’autres partis d’opposition à les rejoindre afin de contester la domination politique de l’ANC.
Cependant, malgré sa vulnérabilité, le parti de Nelson Mandela est actuellement privilégié pour les prochaines élections, selon des spécialistes de la scène politique.