Lors de la Semaine africaine des mines 2025 à Cape Town, le ministre congolais des Mines, Louis Watum Kabamba, a lancé un appel direct aux investisseurs internationaux : la République démocratique du Congo (RDC) cherche des partenaires engagés pour valoriser les 90 % de ses ressources minières encore inexploitées. Avec un potentiel estimé à 20 milliards de tonnes de minerai de fer et des réserves considérables de cuivre et de cobalt, le pays se positionne comme un acteur stratégique dans la reconfiguration des chaînes d’approvisionnement mondiales.

« Quatre-vingt-dix pour cent de nos ressources minières ne sont pas encore exploitées. Nous les mettons à disposition. La RDC recherche des acteurs capables de transformer ces ressources en croissance économique et en valeur pour notre population », a déclaré Kabamba devant un parterre de dirigeants du secteur.

Le ministre a souligné que l’ambition du pays dépasse la simple extraction. Il s’agit de bâtir des partenariats durables axés sur l’exploration, le développement des infrastructures et la formation de la main-d’œuvre locale. Avec une population dont l’âge médian est inférieur à 17 ans, la RDC mise sur son capital humain pour attirer des investissements responsables et à fort impact.

« Nous sommes le pays le plus jeune du monde. Nous voulons des investisseurs qui s’engagent à développer nos talents locaux. Notre stratégie de valorisation garantit des rendements élevés grâce à la proximité des ressources, une jeunesse dynamique, des zones économiques spéciales dédiées et une position géographique stratégique », a-t-il précisé.

Le gouvernement congolais déploie également des technologies satellitaires et des outils de cartographie spatiale pour accélérer l’exploration des sites vierges, réduire les coûts et limiter les incertitudes. Le minerai de fer, en particulier, représente une opportunité continentale : « Nous avons 20 milliards de tonnes de fer – de quoi alimenter l’industrie sidérurgique africaine pendant des décennies. L’Afrique doit identifier ses priorités et les mettre en œuvre pour stimuler sa croissance régionale », a affirmé Kabamba.

L’impact potentiel sur les marchés mondiaux est significatif. À l’heure où la demande en métaux critiques devrait augmenter de plus de 40 % d’ici 2030, la RDC pourrait devenir un fournisseur clé pour les secteurs de l’énergie verte, de la mobilité électrique et de la construction.

Toutefois, les observateurs soulignent que la réussite dépendra de la transparence, de la stabilité réglementaire et de la capacité du pays à instaurer la confiance des investisseurs.

Kabamba a conclu en insistant sur la nécessité d’une coopération transfrontalière pour libérer le potentiel minier de l’Afrique dans son ensemble. Dans un contexte de transition énergétique et de diversification des sources d’approvisionnement, l’offre de la RDC constitue non seulement une opportunité nationale, mais un levier stratégique pour l’économie mondiale.

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