En octobre 2024, le complexe minier Kamoa-Kakula en République Démocratique du Congo (RDC) a réalisé un exploit remarquable, atteignant une production mensuelle record de 41 800 tonnes de cuivre en concentré et un record de traitement de 1,2 million de tonnes de minerai.
Ce palier a été annoncé par Robert Friedland, co-président exécutif d’Ivanhoe Mines, et Marna Cloete, présidente de la société. “Kamoa-Kakula production is accelerating into year-end,” a déclaré Friedland, soulignant que la société se positionne parmi les producteurs de cuivre de premier plan au monde. Avec une production totale de 345 042 tonnes de cuivre pour l’année jusqu’au 31 octobre 2024, cette performance souligne l’engagement d’Ivanhoe envers une exploitation minière durable et innovante.
Cette avancée est d’une importance capitale pour le marché mondial du cuivre et l’économie congolaise. Le cuivre, essentiel à de nombreuses industries, est de plus en plus en demande, notamment dans le cadre de la transition énergétique et des technologies vertes.
L’augmentation de la production à Kamoa-Kakula ne représente pas seulement une victoire pour Ivanhoe Mines, mais également une opportunité pour la RDC de solidifier sa position sur le marché mondial.
L’économie congolaise, souvent dépendante des fluctuations des matières premières, bénéficie d’un renforcement de ses capacités de production, ce qui peut stimuler les investissements étrangers et la création d’emplois.
En effet, la phase 1, 2 et 3 du complexe ont connu une efficacité accrue. Le 12 octobre, ces phases ont traité un volume record de 50 253 tonnes de minerai, générant ainsi 1 720 tonnes de cuivre.
Ce chiffre se traduit par un taux de traitement annualisé de 16,9 millions de tonnes, établissant Kamoa-Kakula comme un acteur incontournable sur le marché international.
La phase 3, récemment mise à jour, a également montré des résultats impressionnants, avec 448 478 tonnes de minerai traitées en octobre, soit une augmentation de 30 % par rapport au mois précédent. Cette augmentation de la capacité de traitement s’accompagne d’un taux de récupération du concentré de cuivre qui pourrait passer à 86 % à mesure que l’acheminement de minerai frais augmente.
Ce niveau d’efficacité pourrait potentiellement augmenter les bénéfices et améliorer la rentabilité du projet, offrant ainsi des retombées économiques directes à la RDC.
La construction de la fonderie de cuivre directe à blister est également en bonne voie, avec plus de 94 % du projet achevé.
Cette fonderie, qui devrait être opérationnelle d’ici la fin de l’année, sera en mesure de produire jusqu’à 700 000 tonnes d’acide sulfurique par an, un sous-produit qui pourrait être revendu à d’autres opérations minières sur le Copperbelt congolais.
La transformation des déchets en ressources représente une avancée vers une exploitation minière plus durable et bénéfique pour l’économie locale.
La stratégie d’Ivanhoe Mines pour la phase 4, qui est actuellement en cours de finalisation, promet encore d’augmenter la production et de renforcer les capacités d’exploration dans les licences de la région.
Avec 11 foreuses en activité, l’entreprise se positionne pour de futures découvertes de cuivre, renforçant ainsi la place de la RDC sur le marché mondial du cuivre.
En somme, les récents succès du complexe Kamoa-Kakula témoignent d’une évolution positive et d’un avenir prometteur pour l’industrie minière en République Démocratique du Congo.
Ces avancées stratégiques non seulement stimulent l’économie locale mais placent également la RDC au cœur de la dynamique mondiale du cuivre. C’est un moment décisif qui pourrait marquer le début d’une nouvelle ère de prospérité pour le pays.
Par JP Kimuni
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