Lors du sommet du FOCAC à Pékin, plusieurs accords de plusieurs milliards de dollars ont été signés, renforçant les liens économiques entre l’Afrique du Sud et la Chine. Cela fait suite à une augmentation remarquable du commerce bilatéral, passant de 31,93 milliards de dollars en 2022 à 35,98 milliards de dollars en 2023.
Ces accords placeront désormais l’Afrique du Sud dans le cadre de l’Initiative de la Ceinture et de la Route, ce qui pourrait à nouveau redéfinir les dynamiques du commerce mondial et ouvrir davantage de débouchés pour les exportations des producteurs sud-africains.
La Chine s’est engagée à aider l’Afrique du Sud dans l’éradication de la pauvreté et le développement rural. Selon une déclaration conjointe des deux pays, des mesures spécifiques ont été stipulées pour y parvenir. Toutefois, l’étendue de ce soutien dépendra de la manière dont l’expérience de la Chine pourra être adaptée au contexte sud-africain. La Chine a été assez efficace dans la lutte contre la pauvreté chez elle, mais l’efficacité dans des contextes internationaux reste à voir.
Patrick Lukusa Kadima, spécialiste du droit international et de la géopolitique mondiale à l’Université du Witwatersrand, a donné son avis sur ce que cela signifie au-delà de ces accords : « Les accords bilatéraux signés entre la Chine et l’Afrique du Sud vont renforcer leur relation, qui existe depuis un certain temps, et promouvoir différents secteurs en Afrique du Sud.
Ces accords auront un effet non seulement sur la technologie et l’agriculture, mais aussi sur d’autres aspects clés du développement économique et des infrastructures. » Cela illustre l’aspect multisectoriel des accords et l’impact plus profond qu’ils pourraient avoir.
Kadima a également souligné que ces relations économiques devaient être envisagées dans une perspective géopolitique plus large : « Le renforcement des relations économiques entre la Chine et l’Afrique du Sud doit être analysé à travers leur contexte géopolitique plus large.
Les pays africains s’alignent de plus en plus sur la Chine en raison de la promotion par cette dernière de l’inclusion des pays du Sud global dans les discussions internationales et de son engagement en faveur de relations équilibrées et mutuellement bénéfiques.
Ce réalignement fait partie de tendances géopolitiques plus larges et a des conséquences pour l’état des relations internationales et les dynamiques régionales. »
Ces accords entre l’Afrique du Sud et la Chine pourraient avoir des impacts marquants sur leurs relations bilatérales et affecter davantage les flux commerciaux et d’investissement.
Leurs impacts seront spécifiquement évalués pour voir comment ces accords auront des implications pour le développement économique au sein du pays et de la région.
Bien que le potentiel de changement existe, il se réalisera plus fermement avec le temps, en fonction de la nature et de l’étendue des accords.
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