Lors du Forum Invest in African Energy à Paris, la Chambre Africaine de l’Énergie (AEC) a réaffirmé la nécessité d’investissements stratégiques et de politiques progressistes pour garantir la sécurité énergétique et le développement économique du continent.

Avec 600 millions d’Africains privés d’électricité et 900 millions sans accès à un combustible de cuisson propre, l’urgence d’une transformation énergétique est incontestable.

Des investissements majeurs redessinent déjà le paysage énergétique africain : ExxonMobil prévoit un investissement de 10 milliards de dollars au Nigeria, TotalEnergies poursuit des projets ambitieux en Mozambique et en Namibie, et Eni intensifie la monétisation du gaz en Libye et en République du Congo.

Ces initiatives traduisent une confiance accrue des investisseurs, mais restent confrontées à des défis liés aux lenteurs réglementaires, aux contraintes de financement et aux risques opérationnels.

« La transformation énergétique africaine repose sur des réformes politiques pragmatiques, des cadres d’investissement stables et des partenariats avec le secteur privé », affirme l’AEC.

Certains marchés prennent les devants : La loi sur l’industrie pétrolière du Nigeria améliore la transparence pour les investisseurs, l’Angola réforme ses politiques de contenu local pour favoriser une croissance équilibrée, et le Ghana ajuste sa fiscalité pour rendre ses projets plus attractifs.

Malgré ces progrès, le financement demeure le principal obstacle du secteur. La hausse des taux d’intérêt mondiaux, le durcissement des conditions de prêt et les régulations restrictives sur les financements verts compliquent l’accès des gouvernements et entreprises africaines aux capitaux abordables.

L’AEC plaide pour une redéfinition des critères d’investissement durable, intégrant le gaz naturel comme énergie de transition et reconnaissant les bénéfices sociaux d’un meilleur accès à l’énergie.

Sur le plan international, ces avancées renforcent la stabilité énergétique mondiale, en diversifiant les chaînes d’approvisionnement et en consolidant le rôle de l’Afrique comme partenaire énergétique clé.

L’AEC affirme dans sa déclaration : « L’Afrique doit mener sa propre transition énergétique, financer son développement selon ses propres termes et structurer ses investissements pour garantir l’inclusion économique. »

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