Rejet de l’appel de Vodafone par la Cour constitutionnelle sud-africaine dans le conflit juridique avec Makate

Dans une décision décisive, la Cour constitutionnelle sud-africaine a rejeté la demande de Vodafone, basée au Royaume-Uni, de faire appel d’une décision antérieure ainsi que sa requête pour être admise en tant qu’« ami de la cour » dans le différend juridique en cours impliquant Vodacom et Nkosana Makate.

Le jugement de vendredi a rejeté la demande de Vodafone pour participer en tant qu’« ami de la cour » un conseiller de la cour qui n’est pas directement impliqué dans l’affaire marquant un tournant important dans une saga juridique qui dure depuis plus de 16 ans.

« La Cour constitutionnelle a examiné la demande d’admission en tant qu’‘ami de la cour’. Elle a conclu que la demande devait être rejetée, aucune preuve n’ayant été apportée pour justifier l’admission en tant qu’‘ami de la cour’. La cour a décidé de ne pas attribuer les frais », indique le jugement.

Cette décision souligne l’échec de Vodafone à satisfaire aux exigences strictes nécessaires pour être admis en tant qu’ami de la cour, exigeant que le demandeur ne soit pas partie à l’affaire mais fournisse des informations ou une expertise précieuses.

Vodafone, qui détient une participation majoritaire dans Vodacom, cherchait à contester une décision de la Cour suprême d’appel sud-africaine (SCA) en faveur de Makate. La SCA avait ordonné à Vodacom de recalculer l’indemnisation de Makate, lui attribuant entre 5 % et 7,5 % des revenus générés par le service « Please Call Me » un service qu’il a inventé sur une période de 18 ans.

Cette indemnisation doit également inclure les intérêts accumulés au fil du temps.

Makate, qui a longtemps soutenu que l’implication de Vodafone représentait une ingérence dans le processus judiciaire sud-africain, a célébré la décision de la Cour constitutionnelle.

En réponse aux demandes de commentaires des médias, Makate a décrit le refus de la cour d’admettre Vodafone comme une « victoire massive », soulignant que la demande de Vodafone était en fait une tentative de saper le processus judiciaire en Afrique du Sud. « Notre argument était que, étant un actionnaire contrôlant, Vodafone ne pouvait pas être un ami de la cour car elle est une partie en litige dans l’affaire par le biais du contrôle du groupe Vodacom », a affirmé Makate.

Les rapports indiquent que Makate pourrait avoir droit à une part substantielle des revenus générés par les messages « Please Call Me », pouvant atteindre 27 % des revenus des appels de retour. Alors que l’affaire se poursuit, le dernier jugement renforce la position de Makate et limite les options de Vodafone dans ce différend juridique de longue date.

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