Le retrait de la Force de Défense Nationale Sud-Africaine (SANDF) de l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) marque un tournant stratégique dans l’approche du pays en matière de sécurité régionale.
La ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Angie Motshekga, a annoncé que ce retrait progressif, qui devrait s’achever d’ici la fin mai 2025, fait suite à des consultations diplomatiques approfondies et à des changements dans la stratégie sécuritaire.
Ce départ intervient après plusieurs mois d’opérations militaires et de maintien de la paix, au cours desquels les troupes sud-africaines ont joué un rôle crucial dans la stabilisation du conflit, malgré les pertes humaines enregistrées en début d’année.
“Ce retrait est un processus structuré visant à assurer le retour sécurisé de nos troupes et de notre équipement. Tous les soutiens logistiques seront maintenus durant cette phase,” a assuré la ministre Motshekga.
Elle a salué la résilience et le professionnalisme des soldats de la SANDF qui ont mené leur mission dans des conditions difficiles.
Ce retrait marque un passage d’une intervention militaire directe à une approche diplomatique et humanitaire. Le chef de la SANDF, le général Rudzani Maphwanya, a souligné que ce départ ne reflète pas une faiblesse, mais une réorientation stratégique.
“Le retrait n’est pas un signe de faiblesse. Nous observons des éléments de stabilité avec l’engagement des groupes rebelles du M23 à cesser les hostilités,” a-t-il expliqué.
Alors que les troupes retournent en Afrique du Sud, le pays entend renforcer son rôle diplomatique et soutenir les initiatives de l’Union Africaine visant à établir une stabilité durable en RDC.
Ce retrait de la SANDF redéfinit non seulement l’implication de l’Afrique du Sud dans la sécurité régionale, mais renforce également son engagement envers des solutions politiques et humanitaires pour l’avenir du continent.