Barrick Gold Corporation (NYSE : GOLD, TSX : ABX) a annoncé que ses filiales au Mali, Société des Mines de Loulo SA et Société des Mines de Gounkoto SA, ont formellement soumis une demande d’arbitrage à l’International Centre for the Settlement of Investment Disputes (ICSID).
Cette démarche fait suite à des désaccords persistants entre la société et l’État malien concernant les termes des Conventions Minières régissant le complexe Loulo-Gounkoto.
Ce conflit met en lumière des tensions croissantes entre le géant minier mondial et le gouvernement malien, soulevant des inquiétudes sur la stabilité future de l’un des plus grands producteurs d’or d’Afrique.
Barrick Gold, acteur majeur au Mali depuis près de 30 ans, se trouve aujourd’hui confronté à un défi juridique majeur concernant ses opérations au complexe Loulo-Gounkoto, un site minier qui contribue de manière significative à la fois aux résultats financiers de l’entreprise et à l’économie malienne.
En effet, le complexe Loulo-Gounkoto est l’un des plus grands producteurs d’or du pays, générant chaque année plusieurs centaines de milliers d’onces d’or et représentant une part importante des exportations d’or du Mali.
En tant que l’un des principaux moteurs économiques du pays, le secteur minier contribue à hauteur de 20 % du PIB malien et environ 70 % des exportations totales.
Une longue procédure judiciaire pourrait, par conséquent, avoir des répercussions considérables, non seulement sur les opérations de Barrick, mais également sur l’avenir économique du Mali.
“Nous avons toujours été engagés envers le Mali et son peuple. Au cours des trois dernières décennies, notre présence a permis des investissements et créé des emplois significatifs dans le pays.
Cependant, nous estimons qu’il est nécessaire de prendre cette mesure pour résoudre nos désaccords de manière transparente et impartiale“, a déclaré Mark Bristow, président et CEO de Barrick.
Bristow a également souligné que Barrick reste ouvert au dialogue avec le gouvernement malien pour trouver une solution équitable qui garantisse l’avenir du complexe Loulo-Gounkoto.
L’engagement de l’entreprise à résoudre le conflit à l’amiable montre son désir de préserver la viabilité à long terme de ses opérations et de maintenir ses relations avec le gouvernement.
Cependant, ce conflit n’est pas sans défis. En tant que pays enclavé et peu diversifié industriellement, le Mali dépend fortement de l’exploitation minière pour sa croissance économique.
Les investisseurs mondiaux et les parties prenantes se montrent désormais préoccupés par les répercussions potentielles de cet arbitrage.
La Banque mondiale a précédemment souligné que l’industrie minière du Mali représente une grande partie des recettes fiscales du pays, ce qui rend l’issue de cette affaire particulièrement cruciale pour la stabilité financière de la nation.
Une perte de confiance des investisseurs pourrait ralentir les projets miniers futurs et freiner les investissements directs étrangers dans le pays.
La demande d’arbitrage intervient dans un marché mondial de l’or volatile, où les prix connaissent des fluctuations significatives.
L’issue de la procédure ICSID pourrait envoyer un message fort aux entreprises internationales sur les risques potentiels liés aux affaires dans des régions politiquement instables.
En tant que quatrième plus grand producteur d’or au monde, le Mali a historiquement attiré d’importantes entreprises minières multinationales, mais ce conflit pourrait créer une incertitude qui affecterait les investissements futurs.
Le secteur minier du Mali, longtemps considéré comme un pilier du développement économique, se trouve aujourd’hui confronté à des défis. Ce conflit juridique survient à un moment où le pays est déjà confronté à des instabilités internes et à des pressions externes.
La résolution de cette affaire pourrait établir un précédent pour d’autres entreprises multinationales opérant dans la région, car les investisseurs surveilleront de près le processus ICSID pour évaluer les risques globaux liés aux affaires au Mali et dans d’autres marchés similaires.
En conclusion, la décision de Barrick Gold de poursuivre l’arbitrage contre le gouvernement malien marque un tournant important, tant pour l’entreprise que pour le pays.
À mesure que le conflit se développe, tous les regards seront tournés vers l’impact que la procédure ICSID aura non seulement sur l’avenir de Barrick au Mali, mais aussi sur la stabilité du secteur minier du pays, son économie et son rôle dans le marché mondial de l’or.
Les enjeux sont élevés, et la résolution de cette affaire pourrait façonner l’avenir des investissements miniers en Afrique de l’Ouest.
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