La Zambie met les bouchées doubles pour renforcer son secteur minier et atteindre un objectif ambitieux : une production de 3 millions de tonnes de cuivre par an d’ici 2031.
« Pour réaliser cette croissance, le gouvernement entend attirer de nouveaux investisseurs tout en augmentant sa participation dans l’industrie », a expliqué Jito Kayumba, conseiller spécial du président Hakainde Hichilema pour les finances et l’investissement.
Une cartographie des zones à fort potentiel minier a été lancée cette année, dans le but de créer des coentreprises entre l’État et des partenaires privés.
Dans ce cadre, Lusaka allouera à la nouvelle compagnie minière publique, rattachée à l’Industrial Development Corp (IDC), 40 permis d’exploration, avec une priorité accordée aux gisements de cuivre. Ces permis seront ensuite proposés à des investisseurs sous forme de coentreprises, permettant ainsi à la Zambie d’accroître sa production tout en bénéficiant de participations minoritaires importantes, allant de 30 à 45 % selon les déclarations récentes du ministre des Mines, Paul Kabuswe.
Ces parts, bien que non opérationnelles, donneront à l’État une plus grande implication financière dans les projets miniers.
Les investissements dans le cuivre, déjà colossaux, devraient s’intensifier. Les compagnies canadiennes Barrick Gold et First Quantum ont déjà annoncé un cumul de 4 milliards de dollars d’investissements dans le pays.
En outre, plusieurs nouveaux acteurs montrent un intérêt croissant. « L’appétit des investisseurs est illustré par les nombreuses offres spontanées que nous recevons », a souligné M. Kayumba.
Parmi les projets phares, la société émiratie International Resources Holding a signé en 2023 un accord pour investir plus de 1 milliard de dollars dans l’exploitation des actifs de Mopani Copper Mines.
Par ailleurs, la société saoudienne Manara Minerals est en discussions pour acquérir une participation de 1,5 à 2 milliards de dollars dans les mines de First Quantum.
La Zambie, qui a produit environ 700 000 tonnes de cuivre en 2023, vise un premier palier d’un million de tonnes d’ici 2026. Cette stratégie, qui repose à la fois sur la consolidation des projets existants et sur l’attraction de nouveaux investisseurs, place le pays en bonne position pour devenir un leader mondial du cuivre, un métal clé pour la transition énergétique globale.
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