Dans un développement majeur pour le secteur minier du Sud-Kivu, en République Démocratique du Congo (RDC), le Gouverneur Jean-Jacques Purusi Sadiki a approuvé la reprise de toutes les activités minières dans la province.
Cette décision met fin à la suspension en place depuis juillet, marquant un moment clé pour l’économie locale. Cependant, Sadiki a souligné que les autorités poursuivront leurs enquêtes en cours afin de garantir une supervision adéquate et le respect des règles dans le secteur.
Le secteur minier du Sud-Kivu, réputé pour sa richesse en or, cuivre, diamants, étain, tantale et cobalt, avait été paralysé en juillet lorsque le Gouverneur Sadiki avait ordonné l’arrêt de toutes les opérations. Cette suspension visait à rétablir l’ordre dans un secteur souvent miné par des pratiques illégales, la fraude et des violations environnementales.
« Nous rouvrons les activités minières dans toute la région, » a annoncé le Gouverneur Sadiki lors d’une réunion avec les opérateurs miniers lundi. « Toutefois, toute entreprise exploitant la population locale ou ne respectant pas nos normes sera sévèrement sanctionnée. »
La suspension initiale avait été partiellement levée en août, à l’exception de l’extraction d’or. À ce moment-là, un porte-parole du gouvernement avait indiqué que les consultations avec les opérateurs se poursuivraient, signifiant une approche prudente avant la réouverture complète du secteur.
La nécessité de réformes avait été mise en évidence par un ministre provincial des Mines, qui avait révélé qu’au moins 550 des 650 opérateurs miniers fonctionnaient sans autorisations appropriées. Cette non-conformité généralisée avait conduit à l’arrestation de 45 individus, dont deux magistrats, impliqués dans des activités minières illégales.
Face à ces constats, le gouvernement de Sadiki adopte une approche proactive pour prévenir les violations futures. Une équipe d’enquêteurs sera envoyée pour évaluer les opérations de chaque entreprise minière, veillant au respect des normes environnementales et du travail.
« Si elles violent l’une de nos obligations, nous fermerons l’entreprise ou la coopérative et leur infligerons des amendes exemplaires, » a averti le gouverneur.
La reprise des activités minières devrait apporter un coup de pouce économique bien nécessaire à la région, mais avec un message clair : les infractions ne seront pas tolérées.
Les autorités du Sud-Kivu se sont particulièrement montrées vigilantes concernant des problèmes tels que l’exploitation minière sans permis, le déversement de produits chimiques dans les sources d’eau et le sous-paiement des travailleurs locaux.
L’enquête en cours témoigne d’un engagement renouvelé en faveur de pratiques minières éthiques et d’une meilleure régulation, créant ainsi l’espoir d’une stabilité et d’une prospérité à long terme pour le secteur minier de la région.
La décision du Gouverneur Sadiki représente un équilibre entre la relance des activités économiques et le renforcement de l’État de droit dans un secteur crucial pour la province.
Avec cet engagement envers des enquêtes rigoureuses, les autorités visent à promouvoir une exploitation minière responsable, bénéfique tant pour les communautés locales que pour l’économie provinciale dans son ensemble.
