Le climat de mécontentement autour du projet Kamoto Copper Company KCC, opéré par le géant minier Glencore, a atteint un nouveau sommet le mardi 20/08/2024 . L’accès aux installations de KCC, situé en République Démocratique du Congo (RDC), a été bloqué par un groupe d’anciens employés de la Gécamines, l’entreprise publique congolaise partenaire de Glencore dans ce projet.
D’après une note interne diffusée par la direction de KCC, le blocage a eu lieu tôt mardi matin, provoquant une interruption des activités sur le site. Les revendications de ces anciens employés de la Gécamines, bien que non directement liées à KCC, ont créé un malaise palpable parmi les travailleurs de la compagnie.
La direction de Kamoto Copper Company a précisé qu’elle n’est pas en mesure de commenter sur les motivations exactes des manifestants, mais a assuré qu’elle collabore étroitement avec les autorités locales pour rétablir l’accès au site .
Cette action de blocage intervient dans un contexte de tensions accrues pour KCC projet majeur du geant minier Glencore. Debut de la semaine dernière, les fournisseurs et sous-traitants congolais n’ont pas reçu les paiements pour les services rendus à Kamoto copper company comme à l’accoutumée , exacerbant les difficultés financières de ces entreprises locales.
Cette situation est en grande partie due à la décision récente des autorités judiciaires suisses d’infliger une amende de 152 millions de dollars à Glencore pour son manquement à empêcher un partenaire commercial de verser des pots-de-vin à un fonctionnaire congolais en 2011.
Le partenariat entre KCC et Gécamines, autrefois solide, semble aujourd’hui fragilisé par ces tensions multiples. KCC détient 75 % des actions du projet, tandis que Gécamines en possède 25 %, ce qui rend la coopération entre les deux entités cruciale pour la viabilité de l’exploitation. Cependant, les récents événements soulignent un malaise croissant, non seulement parmi les partenaires industriels, mais aussi au sein de la communauté locale.
Alors que les négociations se poursuivent pour lever le blocage, l’avenir du projet congolais de Glencore reste d;un sens incertain. La combinaison de troubles sociaux, de retards de paiement et de sanctions judiciaires menace non seulement la stabilité de Kamoto copper company, mais aussi l’économie régionale, largement dépendante de cette exploitation minière majeure.
Le malaise qui règne autour de KCC pourrait bien être le prélude à des perturbations plus importantes, tant au niveau local que national.
